Le déconfinement est amorcé et avec lui la reprise des activités sportives individuelles de plein air dont le golf depuis lundi 11 mai. Ce retour vers la pratique de loisir est le fruit d’une étroite collaboration avec les groupements institutionnels que sont le GEGF, le GFGA, l’ADGF, la PGA, l’Agref et nos équipes.
Je remercie vivement l’ensemble des équipes fédérales pour le travail de qualité qu’elles ont produit, ainsi que pour leur engagement de tous les instants.
Il m’arrive d’être interpellé par certains d’entre vous sur le rôle réel des groupements professionnels et/ou de la Fédération tout au long de l’année. De même, certains questionnent la qualité voire la quantité de travail déployées par les acteurs salariés et bénévoles au bénéfice de la pratique de notre sport sous toutes ses formes. La période difficile que nous venons de traverser a permis de démontrer à ceux qui semblaient en douter, que l’action conjuguée des groupements professionnels et de la Fédération constituait un atout essentiel, en temps normal ou en temps de crise, au profit du développement de notre sport favori. Faisons en sorte de nous en souvenir.
Ces premiers pas vers une ouverture plus large par la suite, sont conditionnés par la mise en place d’un protocole de reprise que nous avons soumis au Ministère des sports, avec des mesures strictes que nous devons impérativement respecter, sous peine d’une nouvelle interdiction de la pratique. Je sais pouvoir compter sur tous les dirigeants des clubs, les directeurs, les enseignants mais aussi sur vous les licenciés pour avoir une attitude et un comportement responsables. Nous ne sommes que dans la première étape d’un déconfinement avec un virus dont le monde médical et scientifique découvre chaque jour un peu plus son fonctionnement, sa prolifération, ses effets de contamination, sa dangerosité.
Par un courrier en date du 6 avril 2020 adressé à Monsieur Bruno Lemaire, Ministre de l’Economie et des Finances, copies à Monsieur Gérald Darmanin, Ministre de l’Action et des Comptes Publics et à Madame Roxana Maracineanu, Ministre des Sports, la Fédération Française de Golf, rappelait le poids économique de la filière golf en France (1,5M € de CA, 15000 emplois, 572m€ de recettes fiscales pour l’Etat) et attirait l’attention du gouvernement sur l’impact économique que cette pandémie ferait peser sur nos clubs de golfs avec la nécessité de mettre en place un fonds de soutien pour assurer une réouverture viable pour l’ensemble de ce vecteur économique.
Notre service « Relations Clubs » en accord avec les groupements institutionnels, a diligenté une enquête auprès des clubs de golf pour estimer le préjudice causé par la crise du covid-19. Nous sommes en cours de dépouillement et de synthèse avant d’entamer une nouvelle action auprès des instances gouvernementales et de nos parlementaires. Les très nombreuses réponses reçues (550 sur 730 clubs avec terrain) soulignent l’intérêt porté et l’importance accordée à notre démarche en faveur d’une aide nécessaire pour nos clubs et structures les plus fragiles, dans un esprit de solidarité.
Cet aspect économique et financier est la seconde étape d’une crise dont nous ne connaissons pas encore les limites et dont les perspectives de reprise et de retour à une activité pleine et entière nous semblent encore lointaines.
Respect des mesures sanitaires et gestes barrières, solidarité et unité de la filière golfique, responsabilité de tous les clubs, de tous les joueurs, sont les caractéristiques de notre mission et feuille de route pour un nouvel équilibre à retrouver le plus rapidement possible. Je sais pouvoir compter sur vous. Le pire n’est pas toujours sûr (Paul Claudel), nous en sommes convaincus de même que nous savons maintenant que le golf ne sera plus jamais « une belle promenade gâchée par une petite balle blanche » mais au contraire, « une belle promenade enjolivée par une petite balle blanche ».
Jean-Lou Charon